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Université de Ouagadougou/La résolution de la crise ne se fera pas dans la presse

Université de Ouagadougou

 

La résolution de la crise ne se fera pas dans la presse

 

Les cours ne se déroulent toujours pas normalement parce que le Syndicat national autonome des Enseignants-chercheurs (SYNADEC) est en grève depuis près de deux mois. Les deux protagonistes, le gouvernement et le SYNADEC qui disent négocier pour une sortie de crise, ne sont pas parvenus à un accord. Ils se rejettent la responsabilité du non dénouement de la crise.

 

 

Nous sommes tentés de nous demander qui ne veut pas alors la fin de la crise ? Le déclic viendra-t-il d’où ? Est-ce que les étudiants ne pourront pas eux-mêmes contribuer à la fin de cette crise ?

 

Le gouvernement dit avoir fait assez des efforts

Dans sa déclaration liminaire, le ministre de la Fonction Publique, Monsieur Soungalo Ouattara a égrené les points de revendication du SYNADEC jugés satisfaits par le gouvernement. Ils sont estimés à 17 points sur une vingtaine. On peut citer entre autres : l’épurement de la dette sociale qui s’élevait à plus d’un milliard, le cumul des différentes indemnités équivalant à environ 30% d’augmentation sur les salaires, la proposition d’un statut particulier et son adoption suivant un chronogramme bien défini etc. La délégation gouvernementale estime que le gouvernement a fait tout ce qu’il pouvait faire dans les limites du contexte économique du Burkina. Par la même occasion, il invite le SYNADEC à la raison, à faire un effort de compréhension et à s’investir pour une reprise des cours en vue de la "revalorisation des universités et l’avenir de la jeunesse ». Car dit-il :"aucun syndicat dans le monde n’a pu avoir une satisfaction à 100% de sa plate forme". Le gouvernement dit reconnaître que le SYNADEC a du mérite pour avoir posé les problèmes essentiels du monde universitaire. Néanmoins à l’étape actuelle de la lutte, le SYNADEC devrait faire le bilan de sa lutte et capitaliser ses acquis et envisager une reprise des cours tout en continuant la négociation.

Aux journalistes de s’interroger sur ce que le gouvernement n’a pas fait pour le SYNADEC ne retourne pas en classe. Une question qui a semblé embarrasser la délégation gouvernementale parce qu’elle répétait à chaque réponse cette question. Qu’est ce que le gouvernement n’a pas fait ? La conviction du gouvernement est claire, il revient au SYNADEC de mettre fin à sa grève après les nouvelles propositions.

Le SYNADEC ne s’était pas encore prononcé quand nous traçons ces lignes. Sa récente déclaration dans la presse soupçonnait le gouvernement d’être de connivence avec le Mouvement pour la promotion de L’Education et de l’Ethique (MPEE), qui l’avait pris à partie dans une déclaration. Parce que le syndicat estime que les informations divulguées dans cette déclaration étaient celles détenues par les deux protagonistes. Donc, il y a eu fuite.

Le SYNADEC accuse le gouvernement d’éviter le dialogue franc pour qui puisse leur permettre d’aller à une sortie de crise.

Nous constatons que le jeu de ping-pong entre la partie gouvernementale et le SYNADEC est clair.

C’est même la confiance qui manque le plus entre les protagonistes. Nous pensons qu’à l’étape actuelle de la crise où chaque protagoniste semble avoir marre, il y a lieu qu’une forte personnalité intervienne pour donner de la confiance et de l’assurance au SYNADEC. Le Premier ministre pourrait éventuellement recevoir le SYNADEC.

Dans le cas contraire le bras de fer va se poursuivre parce que les enseignants chercheurs jouent leur avenir, leur honneur dans cette lutte. Le gouvernement les a frustrés en négociant avec eux comme s’il le faisait avec des étudiants.

Si la situation ne décante pas d’ici, les étudiants devraient un rôle actif dans l’établissement d’un rapport de force en faveur de leurs enseignants. Les simples déclarations ne suffisent plus. Face au silence complice des parents d’élèves, les étudiants doivent amener les deux protagonistes à aller plus vite et franchement vers une sortie de crise.

En 1995, quand les élèves ont fait la grève pour soutenir leurs enseignants, les protagonistes ont trouvé une solution.

N.Y

 



13/06/2009
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