Médias/Devons-nous chercher à couvrir les fautes des personnalités ?
Médias
Devons-nous chercher à couvrir les fautes des personnalités ?
Ces derniers temps, le traitement de certains sujets par les journaux a donné lieu à une utilisation abusive du droit de réponse de la part de certains confrères. En effet, le Reporter du mois de janvier avait poussé son enquête jusqu’à trouver derrière les prêts immobiliers de
Le droit de réponse
Bon nombre de confrères sont passés maîtres dans les différentes formes de droit de réponse qu’ils suscitent ou écrivent eux-mêmes. Quand vous abordez un sujet ou vous traitez d’un problème qui parle d’une personnalité du pays, ne vous attendez pas à un droit de réponse qui parviendra à votre organe. Lisez les confrères, vous trouverez quelque part soit une brève, soit une interview qui répond indirectement aux problèmes soulevés dans votre journal. L’intérêt de ce genre d’articles vise à montrer que votre information est fausse. Une volonté manifeste de disculper les mis en cause.
Nous avons suivi avec intérêt le travail de certains confrères visant à saper celui fait par le Reporter. Dans sa livraison N°20 du mois, le Reporter dans son article : « Le jeu trouble de certains confrères » n’est passé par quatre chemins pour fustiger le comportement de ces confrères qui pensent qu’ils sont obligés d’ouvrir leurs colonnes aux personnes incriminées. Des droits de réponse illégaux au regard du Code de l’information (voir encadré).
Un autre article de Bendré du lundi 2 février exprimait sa déception quant à cette idée qui voudrait qu’il utilise des photocopies de documents pour non seulement faire le droit de réponse de Monsieur Diakité à sa place mais apporter la contradiction à notre confrère du Reporter.
L’Indépendant en traitant des problèmes à
Nous avons traité d’un problème, que ce soit le DAF et/ ou la présidente qui soit ou sont responsables, que chacun prenne sa part de sanction en fonction de sa responsabilité.
Notre directeur de publication a été convoqué au Conseil Supérieur de
Au regard de tous les articles qui opposent nos organes, ce sont des sujets qui incriminent des personnalités. Au-delà de nos lignes éditoriales les questions telles que : les malversations, les abus de biens publics, la corruption etc. devaient faire appel à notre complémentarité. Nous nous tirons pour des forfaitures de personnalités auxquelles nous n’avons pas été invité. Leurs avocats journalistes peuvent y avoir pris part. Le journalisme à l’épreuve des relations sociales et économiques. Est-ce que le travail du journaliste devrait seulement de dénoncer les petites gens ? Le jeu trouble en faveur des personnalités justifie aisément que la lutte contre l’impunité n’est qu’un simple slogan. La presse protège les seigneurs du moment. Qu’est-ce qui nous lie à eux ? La famille ? L’argent ?
N.Y
Encadré
Les conditions de publication du droit de réponse sont clairement définies:
ARTICLE 71- Sous réserve des dispositions de l'article 77 ci- dessous, le directeur de toute publication périodique est tenu d'insérer gratuitement, toute réponse qui lui aura été adressée par une personne physique ou morale, ayant fait l'objet d'une information contenant des faits erronés ou des assertions malveillantes de nature à lui causer un préjudice moral ou matériel.
Toutefois, la longueur de la réponse n'excédera pas le double de l'article incriminé.
ARTICLE 72 Si la personne nommément visée par l'information contestée est décédée, incapable ou empêchée par une cause légitime, la réponse peut être faite en ses lieux et place par son représentant légal ou, dans l'ordre de priorité ses ascendants, descendants ou collatéraux au premier degré.
ARTICLE 73. La publication de la réponse peut être refusée dans les cas suivants.
si la réponse est de nature à porter atteinte à la sécurité et aux intérêts du pays.
si la réponse est contraire à l'ordre public, aux bonnes mœurs ou si elle constitue, par elle-même, une infraction à la loi;
si une réponse a déjà été publiée à la demande de l'une des personnes autorisées prévues à l'article 72 ci-dessus.
ARTICLE 74. La réponse doit être publiée, au plus tard dans les sept jours suivant sa réception pour un quotidien et dans le numéro suivant la réception de la réponse, pour les autres périodiques.
ARTICLE 75. La réponse à l'article contesté doit être publiée à la même place et dans les mêmes caractères que l'article qui l'aura provoqué et sans aucune intercalation.
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 59 autres membres