repères, Il y a des valeurs........

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Article 37 de la Constitution

Article 37 de la Constitution

 

Le Collectif CGT-B et le MBDHP élèvent la voix

 

Dans notre dernière parution, nous écrivions que le débat politique sur la révision de l’article 37 de la Constitution ne se déroulait que dans la presse. Des échanges inamicaux entre confrères ont eu lieu sur la question. Nous avons aussi dit que la mobilisation n’est pas encore perceptible dans les milieux de ce qu’on appellerait forces vives du Burkina. Nous n’avons pas oublié ou négligé le concert citoyen organisé par le CGD, le GERDDES, le MBDHP, le MBJUSS etc.

 

 

L’importance de la question requiert que les partis politiques et les organisations de la société civile s’organisent ici et maintenant. Le régime de Blaise Compaoré n’attend jamais. Il en a fait de la révision constitutionnelle un défi pour l’année 2010.

Ces derniers temps, on a glané ça et là des déclarations de refus de la modification de l’article 37. La semaine dernière, le PDP/PS a fait une sortie médiatique après les vœux du CDP.

Sur la même lancée, le Collectif CGT-B a, au cours de sa présentation de vœux le 16 janvier dernier, fait de la bataille pour le maintien de l’article 37 actuel un défi en cette année 2010. Son porte-parole, Tollé Sagnon l’a signifié en ces termes : « il s’agit enfin de la bataille annoncée contre les velléités de révision de l’article de la Constitution visant à sauter le verrou de la limitation des mandats présidentiels, ce qui constitue une rupture prévisible du consensus national en faveur de la limitation des mandats présidentiels de mai 1990 ( à l’écriture de la Constitution ), de décembre 1990 ( assises nationales sur le projet de Constitution ), de juin 1991 ( le « oui » au référendum Constitutionnel ) et de l’année 2000 ( les reformes politiques suite aux luttes du Collectif et au rapport du Collège de sages, etc.) ».

Une autre voix et pas des moindres, s’est aussi exprimé sur la question. Le Président du MBDHP, Chrysogone Zougmoré au cours d’une conférence de presse de l’UIDH s’est montré plus révolté : « Si le CDP modifie l’article 37 comme il le veut, nous montrerons que rien ne se passera comme avant. Nous aurons aussi besoin de médiateur pour notre pays ».

Dans le débat sur l’article 37, ces positions que nous venions d’évoquer sont des positions de taille dans cette bataille que tous les démocrates engageront pour sauver le Burkina de la dictature de Blaise Compaoré et de son CDP. Nous attendons que d’autres structures tels que le FOCAL et le Collectif contre l’impunité sortent de leur silence.

La situation vécue au Niger devrait instruire tous les Burkinabè qui croient toujours à la démocratie. C’est maintenant qu’un front démocrate doit se créer. Sinon il serait trop tard. La presse a même pris les devants. Que chacun joue sa partition.

 

La presse pour ou contre la modification

 

La semaine dernière, nous avons publié la lettre de l’éditeur du journal Le Pays. Les confrères tels que L’Observateur Paalga, Bendré, l’Evénement, le Reporter etc. se sont déjà prononcés défavorablement sur la question. Nous avons en mémoire l’unanimité de la presse dans les condamnations du Président nigérien Mamadou Tandja. Quand il s’agit du Président Blaise Compaoré, nous n’avons pas les mêmes points de vue. Nous proposons en lecture des passages de l’Editorial de notre confrère l’Opinion du 06 au 12 janvier sous le titre « Basta Ya ! » : «  ce qui est certain, c’est que le débat est déjà lancé et il est fort curieux de constater que ceux qui y excellent actuellement ce ne sont pas comme on devrait s’y attendre les hommes politiques ou les acteurs de la société civile même si quelques doctorants en profitent pour réviser leurs cours, mais les hommes des médias. Et ils y vont d’ailleurs sans nuance aucune. Quand on sait que le journalisme mène à tout, on n’est que peu surpris des libertés que certains y prennent pour s’arroger le droit de parler au nom du peuple qu’ils « aiment »  par-dessus tout et pour lequel ils seraient prêts à tous les sacrifices. Et pourtant entre leurs pratiques et leurs déclarations c’est le jour et la nuit, à telle enseigne qu’on se demande légitimment s’ils ne profitent pas plus du pouvoir en place et que ceux qu’ils indexent comme des courtisans zélés dont le quotidien se limite à échafauder toutes sortes de plans pour préserver leurs privilèges indus… »

 

Nabi Youssfou

 

 

 

 

 



25/01/2010
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