Limitation du nombre de mandats présidentiels/Le CGD tire la sonnette d’alarme avant 2015
Limitation du nombre de mandats présidentiels
Le CGD tire la sonnette d’alarme avant 2015
Le 11 juin 2009, le Centre pour
Ce forum a connu la présence d’intellectuels, de responsables de la société civile et d’un parti de l’Opposition. Avec les panélistes burkinabè, ils ont démontré l’illégalité des actes du Président Tandja qui ne sont ni plus ni moins qu’un coup d’Etat constitutionnel. La nouvelle Constitution a été promulguée, les législatives ont eu lieu avec le boycott de l’opposition. Le Niger vit une situation politique des plus incertaines.
Nous avons fait écho de ce forum en titrant : « Le cas nigérien, çà nous intéresse ! » Parce que non seulement c’est un pays voisin mais aussi la révision constitutionnelle est devenue la gangrène de la démocratie en Afrique. Au Burkina Faso, ce n’est plus qu’une simple supputation avant 2015. Dans les cercles du pouvoir, le ton pour une révision constitutionnelle est donné. La pilule qu’on veut nous faire avaler est la révision globale qui n’épargne aucun article. Pourtant, tout le monde sait que c’est l’article 37 qui est en vue. C’est pourquoi, le CGD a tiré la sonnette d’alarme en conviant toutes les composantes de la vie sociopolitique burkinabè au débat le 19 novembre dernier. Pour la participation, il n’y avait que quelques figures de la société civile et des partis politiques. Pour une question aussi brûlante, la qualité des participants était en deçà.
Le Burkina constitue une particularité dans les débats sur les questions d’intérêt national. Beaucoup de gens se désintéressent ; seule une partie de la presse et certains intellectuels osent aborder certaines questions qui touchent au pouvoir de Blaise Compaoré, le grand nombre les considérant comme des sujets « tabous ».
53% de Burkinabè favorables à la limitation
Une enquête du CGD, révèle que 53% des Burkinabè sont favorables à une limitation des mandats présidentiels. Le taux du Burkina reste faible par rapport à la vingtaine de pays où l’enquête a été menée. Nous gardons espoir que cette majorité constituera la masse critique nécessaire pour amener d’autres à refuser l’infamie qui serait de « sauter la clause limitative ». Ceux qui défendent la limitation des mandats ne se disent pas plus démocrates que d’autres, mais ils veulent croire que les Burkinabè ont toujours foi au bon sens. N’oublions pas de rappeler que la dernière modification a une histoire.
Evitons la responsabilité collective
Il y a eu une crise consécutive à l’assassinat du journaliste Norbert Zongo. Dès les premières heures de la crise, les Burkinabè ont posé des revendications y relatives à la chancelante démocratie burkinabè à travers des manifestations du Collectif contre l’impunité. Le 21 mai 1999, le Président Blaise Compaoré s’adressant à
Nous rappelons ces propos du prélat, parce que tous les acteurs sont toujours vivants à l’exception des deux samos ( Sangoulé Lamizana et Ki-Zerbo ). Parce que nous ne voulons plus de responsabilité collective. Nous voulons aussi faire nôtre cette pensée du confrère Fasozine.com : « Peut-être ne reste-t-il finalement que les suppliques des hommes de foi et d’espoir pour faire éviter un chaos social, non pas seulement au Bénin, où la mésentente politique fait craindre tous les dangers, mais aussi dans notre Afrique où les repères démocratiques sont en chute libre » du mardi 24 novembre 2009 avec le titre éloquent « Courage, prions pour la démocratie ! ». Nous osons croire qu’il en existe encore cette catégorie d’hommes au Burkina. Il est temps ici et maintenant que chacun se détermine sur la question.
Contrairement à ceux qui pensent que le leadership du Président Compaoré est une valeur ajoutée pour rester au pouvoir, nous pensons qu’il devrait avoir la sagesse nécessaire de comprendre que ses multiples médiations visent à ramener la démocratie dans des pays qui en ont fortement besoin. S’il est lui-même un autocrate et un tripatouilleur de Constitution, ce n’est pas logique. Il devrait nous convaincre qu’il peut faire valoir sa compétence de médiateur s’il n’est plus Président du Faso. Il y a bien une vie après le palais. Ça dépend de ce qu’on a construit avant.
N.Y
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