CENI:Est-elle crédible pour organiser les futures élections ?
CENI
Est-elle crédible pour organiser les futures élections ?
Ces derniers temps, la presse a égrainé les problèmes que rencontre l'institution que dirige Michel Moussa Tapsoba. Soucis financiers certes, mais aussi doublés d'une odeur de mauvaise gestion. Pour parler comme la société civile d'où vient son président, il y a certainement un problème de « bonne gouvernance à
Nous ne porterons pas les gants pour le dire. Parce que c'est le reproche qu'elle fait aux autorités quand elle monte sur ses grands chevaux. C'est l'une des sentinelles de la démocratie. Certaines organisations qui l'ont représentée pour contribuer à la gestion de la chose, ont fait piètre figure.
Les activités de la CENI sont-elles bloquées?
Des activités financées sur fonds étatiques, rien n'a commencé de ce côté. A vingt mois de l'élection présidentielle, nous n'entendons même pas parler du fichier électoral, de révisions de listes, etc. Cela se comprend.
Ce sont ces éléments qui nous font dire qu'il y a un problème dans cette institution.
L'analyse faite par Le Reporter des 120 millions de dépenses et du budget de l'élection présidentielle laisse voir assez d'irrégularités. Au regard de tous ces éléments, on est tentés de se poser les questions suivantes : Moussa Michel Tapsoba est-il encore crédible pour conduire
Mutisme total
Tous les Burkinabè soucieux de l'organisation d'élections transparentes et crédibles devraient se poser ces questions. Elles devraient être plus préoccupantes pour les acteurs de la vie politique nationale: le gouvernement, les partis politiques, la société civile, la presse. De toutes ces composantes, seule la presse s'est lancée dans les interrogations sur la crédibilité de la CENI et des élections futures.
Qu'est-ce qui préoccupe le gouvernement ? L'audit qu'il a envoyé faire à
Les partis politiques ont commencé leur échauffement électoral. Le Congrès pour
Quant à la société civile, une coalition d'organisations dirigée par le Centre pour la gouvernance démocratique du Professeur Loada, elle propose aux députés de revoir certaines propositions de l'avant-projet du Code Electoral (le nombre de parrainages).
Tous les acteurs sont déjà dans la phase préélectorale mais nous avons noté une absence de réactions sur la situation de
Il est inadmissible et inacceptable, le silence des autres commissaires face à la situation. Nous n'avons pas d'autres interprétations à faire si ce n'est d'émettre l'hypothèse de la complicité. Certains commissaires ont fait allégeance au président dès les premières heures de leur installation. Les dividendes, eux seuls savent ce qu'ils ont engrangé. Leur mutisme serait lié à cela.
Dans le cas contraire, il devait avoir une réaction de la part des commissaires s'ils ont encore de l'honneur. Surtout ceux de l'opposition qui devraient anticiper en dénonçant l'organisation d'élections sur fond de suspicion et d'arrangements probables.
Au total, nous avons l'impression qu'aucun acteur ne rêve d'une élection transparente et crédible au Burkina. On devait commencer par demander la démission de Michel Moussa Tapsoba.
Nabi Youssfou
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 59 autres membres