repères, Il y a des valeurs........

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Gouvernement et Universités/Rentrée difficile

 

Gouvernement et Universités

Rentrée difficile

 

Les vacances gouvernementales sont terminées. Une rentrée gouvernementale avec les inondations du 1er septembre sera des plus mauvais augures. La rentrée universitaire a aussi eu lieu mais elle a été occultée par l’actualité brûlante du moment, les inondations. C’est un retour dans les amphis avec comme défi le sauvetage de l’année 2009-2010.

 

Le quotidien des Burkinabè n’est guère meilleur. Ceux de Ouagadougou sont aujourd’hui dans cette pénurie de gaz et les délestages de l’électricité. Les machines de la SONABEL sont dans l’eau. Les coupures vont continuer. Nous avons de bonnes nouvelles. Le barrage de Bagré est plein. Le dernier Conseil des ministres a annoncé : « La restructuration de la SONABEL par la mise en place d’une assistance technique spécifique pour l’amélioration de sa gestion, sa gouvernance et la qualité des prestations lui rendrait toute sa viabilité ». Qu’est-ce qui se cache derrière cette phrase ?

L’ONEA a manqué de peu d’être inscrit au nombre des sinistrés avec l’inondation de son centre de traitement des eaux de Paspanga. Il s’est vite attelé pour éviter une autre douleur aux Ouagalais.

 

Rentrée gouvernementale sous un mauvais présage

La rentrée gouvernementale a eu lieu avec le premier Conseil de ministres le 3 septembre dernier sous la présidence du Chef de l’Etat. Certains ministres ont repris les affaires plus tôt que prévu. Un conseil de cabinet réuni autour du Premier ministre Tertius Zongo a mis en place un comité de crise afin de gérer les dernières inondations. Cette catastrophe est venue mettre à mal les projections d’un gouvernement qui ne s’en sortait pas déjà dans la réalisation du bien-être des populations. C’est un gouvernement désemparé. Le Chef de l’Etat en tête appelle à la solidarité nationale et internationale pour s’occuper des 15O OOO sinistrés.

Selon notre confrère Sidwaya, le président du Faso a promis depuis Tripoli la prise de mesures exceptionnelles. Nous avons pensé à des mesures plus concrètes. Hélas !

Le compte-rendu du Conseil des ministres ne rassure pas non plus : « Face à cette catastrophe naturelle, le Président du Faso a donné des instructions en vue de prendre toutes les mesures pour faire face d’une part aux urgences et d’autre part apporter des corrections dans la politique d’aménagement urbain. Par ailleurs, pour permettre à l’ensemble des Burkinabé sans exclusive et aux amis du Burkina Faso de témoigner leur solidarité, le Président du Faso a décidé du lancement d’une action de solidarité nationale et internationale dont le top de départ sera donné le lundi 07 septembre 2009 à 10 h 00 à l’ancien palais de la présidence, sis à Koulouba. Les différentes contributions de toute nature, que ce soit à titre individuel, à titre des services ou des corporations y seront reçues durant une semaine ».

Il est essentiel de donner de la nourriture aux sinistrés, de les reloger dans des écoles. Il est temps de dire aux Burkinabè comment le gouvernement compte s’y prendre afin que les sinistrés retrouvent des habitations dans les meilleurs délais. Seront-ils relogés sur quel site du moment où la majorité des sinistrés se trouve dans des zones à risque ? Le simple fait d’annoncer qu’il y aura des corrections dans la politique d’aménagement urbain est très vague. Néanmoins, le gouvernement reconnaît sa responsabilité dans le mauvais aménagement urbain. C’est pourquoi nous insistons pour dire que Ouagadougou a plus besoin de routes larges et de grands caniveaux, etc. que d’échangeurs.  Pourtant ils ne semblent pas prévus dans le schéma d’aménagement de la ville.

Quelle que soit la forme de solidarité qui va se manifester, il revient au gouvernement de jouer son rôle régalien. Le Chef de l’Etat en prenant les devants pour son lancement devrait veiller à ce que les contributions reviennent aux sinistrés. Si des milliards sont récoltés, qu’on les utilise pour réinstaller les sinistrés.

Etudiants et enseignants pour serrer les ceintures

La rentrée universitaire a eu le 1er septembre dernier. Il s’agit pour les acteurs de mettre en œuvre un programme concocté pour sauver l’année académique 2009-2010. La question que l’on se pose est celle-ci : les protagonistes sont-ils revenus à de meilleurs sentiments pour relever un tel défi ? Les conditions minimales sont-elles réunies ? Trois mois pour terminer les cours et faire des évaluations. Pour cela, il faudra bien serrer les ceintures. Dans tous les cas, les étudiants subiront les affres d’un tel calendrier.

Selon des informations, les restaurants universitaires n’étaient pas encore fonctionnels. Chose inadmissible dans une quête de la sérénité sur le campus. La fin de cette année s’annonce difficile à tout point de vue pour les étudiants. Les résultats ne surprendront pas s’ils sont mauvais. Cette année, l’administration universitaire devrait être diligente par rapport aux dérogations. Les étudiants ont des circonstances atténuantes pour n’avoir pas été des maîtres d’œuvre de la crise.

Du coté du corps enseignant, ce n’est pas non plus la joie pour ce calendrier très condensé de trois mois. Le SYNADEC avait pris acte du calendrier proposé. La question que nous nous posons : est-ce que le gouvernement a mis à profit ces vacances pour aplanir les points de divergence en suspens avec le SYNADEC ? Rien n’est moins sur, la rupture du dialogue date de juin dernier. Notre confrère L’Observateur Paalga, dans sa parution du vendredi 4 septembre dernier informait que des enseignants des universités de Bobo et Koudougou avaient perçu certaines indemnités pendant que ceux de Ouagadougou attendent toujours. Rappelons que l’apurement de la dette sociale a été l’un des points de revendication du SYNADEC. Le gouvernement devrait régler cette question qui a fait l’objet d’un engagement devant l’opinion. Le tapage médiatique fait par le gouvernement sur la matérialisation des engagements pris laisse croire qu’un certain nombre de problèmes est réglé, il ne reste qu’au SYNADEC de reprendre les cours. Le gouvernement est-il entrain de continuer la répression ? En cette rentrée universitaire qui comporterait tous les risques, le gouvernement a intérêt à tenir ses promesses. Dans le cas contraire, il sera tenu pour responsable d’une nouvelle détérioration du climat dans les universités du Burkina. Pour cela, il ne pourra plus prendre à témoin cette même opinion qu’il a courtisée pour en finir avec le SYNADEC.

Nabi Youssfou

 



07/09/2009
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