Tapis d’honneur de la radio nationale/Salif Diallo n’est pas un ministre servile
Tapis d’honneur de la radio nationale
Salif Diallo n’est pas un ministre servile
A l’occasion de
Ces derniers temps beaucoup de choses ont été dites sur le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture, l’Hydraulique et des Ressources Halieutiques, Salif Diallo. En effet, ce qui revient fréquemment c’est sa mésentente avec le petit frère du Président Blaise Compaoré, François Compaoré. Conséquence directe sa brouille avec le grand patron lui-même. Cependant, les questions qui lui ont été posées n’ont pas permis de tirer grande chose. Même si ces questions lui avaient été posées clairement en tant qu’homme politique avisé, nous ne sommes surs d’obtenir une confirmation de ce que les Burkinabè disent de cette supposée guéguerr
e politique. Néanmoins, l’interview a été d’un intérêt pour l’opinion nationale.
Salif Diallo n’est pas un ministre servile
Une question lui a été posée sur ses rapports avec les différents premiers ministres, en tant que super ministre, anticonformiste. Le ministre a réfuté tous ces qualificatifs. Il a expliqué que les textes disent que le Premier ministre est son supérieur hiérarchique. Il se conforme à cette règle. De surcroît ils sont nommés par le Chef de l’Etat. Cependant, il n’est pas un ministre servile, prêt à faire allégeance à qui que ce soit. Quand un Premier ministre demande son avis sur une question donnée, il donne son point de vue sans calculs.
Au cours d’une émission Actu Hebdo sur
Nous avons de l’interview que le ministre Salif Diallo reste attaché au Président Blaise Compaoré qui dit être son plus proche collaborateur plus d’une vingtaine d’années. En effet, il a donné deux anecdotes relatives au 15 octobre 1987 : « Au ministère de la justice où je travaillais avec Blaise Compaoré, j’ai surpris un monsieur du nom de Kiemdé en train de ranger tout ce qu’il y avait dans son bureau. Il m’a dit que notre type était foutu, on va le tuer ». Il dit n’avoir plus revu ce monsieur. Nous avons pensé que le ministre Salif Diallo n’était pas dans la légende du 15 octobre mais la deuxième anecdote en dit long : « Le 15 octobre 1987 vers 16 heure, j’étais au salon du Président Compaoré. Quand les coups de feu ont commencé. Le téléphone a sonné. J’ai décroché, il y avait une dame à l’appareil qui disait que c’était bien fait pour lui. Elle parlait du Président Compaoré. Cette dame est toujours en vie. Je confirme que le 15 octobre il y avait un plan d’assassinat du Président Compaoré ».
Parlant de ceux qui pensent qu’il est responsable de leurs déboires : « quand ils ont de la promotion, quand tout va bien, ils ne parlent de moi. Quand ils ont des problèmes c’est Salif parce que je vois fréquemment le Président. Quand je suis avec lui ce n’est pas pour parler du beau temps ou la tête tordue de quelqu’un qui lui sourirait».
Salif Diallo, ses idéaux, la vie du parti
Le ministre Diallo a martelé qu’il n’avait pas de clan mais reconnaît avoir des divergences de point de vue avec certains camarades sur des choix politiques dans le parti. Parlant de son entourage il a dit : « je suis incompris par un certain nombre de mes amis qui pensent qu’il faut mentir et avoir le dos rond ».
Le ministre Diallo a par moment très critique quand il dit qu’il est rentré en politique sur la base des idéaux et on n’y rentre pas dans ce domaine comme au marché, pas pour résoudre des questions personnelles. Il a fait le constat qu’il y a une désaffection des cadres dans son parti comme dans les partis de l’opposition. Parce que certains ont adhéré pour des plans de carrière et des besoins alimentaires. Ce sont selon lui des faiblesses des partis dues à l’absence d’un réseau de militants basé des convictions idéologiques et politiques.
Il reconnaît aussi que le CDP jouit des avantages du fait d’avoir avec lui l’appareil d’Etat. Est-ce à dire qu’il confirme la politisation de l’administration en leur faveur ? Accepte-t-il maintenant que le CDP utilise les moyens de l’Etat ? Il a ajouté que le CDP a toujours une longueur d’avance sur les autres partis parce qu’ils ont beau faire des promesses, les populations analphabètes apprécient les réalisations que le CDP présente.
Nabi Youssfou
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