Meurtre commis par un Libanais/L’impunité panique le gouvernement
Meurtre commis par un Libanais
L’impunité panique le gouvernement
Dans la nuit du vendredi 11 janvier
Un Libanais a tué un Burkinabè. Il ne devrait pas avoir de problème parce qu’il y a déjà eu des meurtres similaires. Des Burkinabè tuent d’autres Burkinabè tous les jours. Mais le gouvernement burkinabè a toujours en mémoire deux événements récents : les assassinats qui ont conduit la destruction des biens des chaînes des Kundé et la mort du militaire qui a provoqué les affrontements entre militaires et policiers. Promptitude ! Les Biens des Libanais sont tellement immenses au Burkina que leur destruction aura un impact considérable sur l’économie nationale en cette période de flambée des prix. Les dommages seront incalculables. En fin de compte, le gouvernement a paniqué par peur de la violence de l’impunité.
Les traces de la panique gouvernementale
Voici le communiqué du ministre de
Ce communiqué relate de façon brève les faits. En dehors de la somme de 40000 dollars (information donnée par le consul du Liban) que Idrissa Ouédraogo aurait mis dans sa valise pour rejoindre son présumé bourreau, la version des faits reste la même diffusée dans l’opinion. Un autre communiqué signé le 13 janvier par le ministre de
Des précédents certes, mais les intérêts aussi
Nous évoquons plus haut la mort d’un militaire qui a provoqué les 19, 20,21 décembre 2006 des affrontements entre les militaires et les policiers. En mars 2007, les assassinats des Messieurs Maré et Bancé ont conduit à la destruction des maquis appartenant aux chaînes des Kundé. Pour ce dernier événement, le Premier ministre de l’époque, Paramanga Ernest Yonli a expliqué par le fait que : « Les Burkinabè restent influencés dans leur vécu quotidien et dans leur perception des réalités, par les principes et les règles de la société traditionnelle. Du point de vue des mentalités dominantes, le Burkina des villes est un condensé du Burkina des villages ».
En réalité, l’explication était très simple, les Burkinabè se rendent de plus en plus justice parce qu’ils n’ont plus confiance à la justice de leur pays. Tout simplement, elle traîne dans ses placards des dossiers de crimes impunis. Pourquoi les populations voulaient-elles s’en prendre aux Libanais et à leurs biens ? Au-delà des raisons évoquées, les rapports entre les Burkinabè et la communauté libanaise ne sont pas au beau fixe. Ce n’est que le discours politique qui dit que les deux communautés vivent en symbiose. Cependant, les Libanais de par leur position dominante dans le commerce traînent des sales casseroles. En effet, ils sont perçus comme des exploiteurs de leurs employés burkinabè. Les Burkinabè exerçant dans le commerce les accusent d’être des commerçants usant des voies déloyales. Leurs problèmes des Libanais ne durent pas en justice du fait de la corruption. L’exemple de
Quelles leçons peut-on tirer ?
Il y a eu mort d’homme et personne ne peut se réjouir de cela. Cela a mis à mal les rapports entre les Burkinabè et la communauté libanaise. Cette méfiance qui existait à cause du comportement de certains membres de cette communauté n’est pas prête de s’estomper. Néanmoins, nous apprécions à sa juste valeur les regrets et le pardon adressés à la famille et au peuple burkinabè par les premiers responsables de la communauté libanaise dont le Consul honoraire du Liban, Joseph El Hage. Il y a des actions pérennes que cette communauté libanaise devrait mener au profit de ses membres. Elle devrait s’éduquer au respect des lois de ce pays et des Burkinabè. Parce que la suprématie financière n’est en aucun cas un droit pour les abus de tout genre. Cette fois, la bombe semble être désamorcée mais la prochaine fois, personne ne pourra imaginer de qui adviendra parce qu’il y a un précédent qui a failli enflammer le pays.
Quant aux autorités burkinabè, elles devraient convenir avec tous ceux qui luttent contre l’impunité des crimes de sang et crimes économiques qu’il faut une justice exemplaire pour les coupables. C’est parce que le régime a cultivé l’impunité que des individus ont le courage de tuer leurs proches avec une ferme conviction qu’il n’y aura rien. C’était une règle d’or il n’y a pas longtemps dans ce pays.
Nabi Youssfou
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