Lutte contre la flambée des prix/S’inspirer de l’exemple malien
Lutte contre la flambée des prix
S'inspirer de l'exemple malien
En cette année 2007-2008, la flambée des prix des produits de première nécessité reste jamais égalée. Même la dévaluation en janvier 1994 n'avait pas été aussi atroce. En effet, la miche de pain était passée de 120 à 125 FCFA en septembre 2007. Depuis le 5 février, la miche est maintenant de 130 FCFA. Cette nouvelle augmentation sonne comme une récompense pour les populations après avoir observer le calme après l'assassinat du cambiste Idrissa Ouédraogo. Parce que la majorité des boulangeries à Ouagadougou est détenue par la communauté libanaise.
Tout le monde fait le constat de cette flambée des produits. Mais rien n'est fait pour arrêter la saignée. Le gouvernement de Tertius Zongo n'y pense même pas parce qu'il a déclaré que le Burkina a opté pour le système libéral. C'est en ce moment qu'il a choisi de mener une campagne de collecte de
Pour les autres produits, la grogne n'est perceptible que dans la presse. L'opinion est aphone. Aucune manifestation forte pour dire non à cette situation. Les Burkinabè attendent-ils les syndicats ou les associations des consommateurs? Cette situation ne devrait incomber seulement à ces structures. Tout le monde est concerné même les partis politiques. Quand est-ce que le problème sera-t-il posé pour exiger du gouvernement des solutions ? Si les Burkinabè ne l'exigent d'abord c'est qu'ils ne ressentent pas encore cette flambée.
Ailleurs, au Mali, les différents acteurs ont réfléchi pour trouver des solutions à la flambée des prix. En effet, un forum national sur les produits de première nécessité a réuni plus de 200 délégués (associations de consommateurs, opérateurs économiques, syndicats et gouvernement). Il en est ressorti douze propositions (Voir Encadré). Nous disons que les Maliens sont toujours en avance parce que non seulement un dialogue entre acteurs a permis de proposer des solutions. Mais sur les prix des hydrocarbures, ils sont moins chers qu'au Burkina. Ici le gouvernement a promis depuis des années de revoir la structure des prix et d'instaurer de la concurrence dans le secteur pétrolier mais rien n'est fait. Ce n'est peut être la faute du gouvernement parce que les Burkinabè attendent toujours religieusement qu'il propose des solutions. Pourtant, rien n'a été déjà obtenu dans ce pays sans la moindre lutte.
Nous pouvons toujours attendre le retour du Christ pour nous sauver.
Nabi Youssfou
1- Création d'un Conseil national des prix
2- Elaboration du décret d'application de l'ordonnance portant organisation de la concurrence ; l'affichage et l'étiquetage des prix,
3- La bonne tenue des indicateurs économiques et l'amélioration des statistiques relatives à leur suivi,
4- La diffusion régulière des prix par les médias publics et tout autre moyen de communication dans les langues nationales et en français,
5- La fixation de prix plafonds conjoncturels par produit et par localité, pour les opérateurs économiques qui auront bénéficié d'exonérations de droits et taxes sur l'importation des produits de première nécessité,
6- Le renforcement des capacités des structures de surveillance des marchés, en moyens humains, matériels et financiers pour la collecte et l'analyse des informations sur les prix et les stocks,
7- Le renforcement de la sécurité alimentaire,
8- L'accélération de la mise en œuvre des projets visant à accroître la production intérieure de riz, de blé, de lait cru local, produits oléagineux et de sucre,
9- L'intensification du programme d'économie d'eau et d'énergie,
10- La création d'une agence de promotion des exportations,
11- L'affichage des prix,
12-La mise en place d'une commission de suivi des conclusions du forum composé du gouvernement, l'Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) et du Conseil national du patronat. Source : Presse malienne
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