Hommage de la ville au Professeur Ki Zerbo/Le Grand incident historique de Simon Compaoré
Hommage de la ville au Professeur Ki Zerbo
Le Grand incident historique de Simon Compaoré
Le Conseil municipal de la ville de Ouagadougou a rendu hommage au Professeur Joseph Ki Zerbo en baptisant une rue à son nom. Il s’agit là d’une rébaptisation car la rue portait le nom d’un autre combattant de l’indépendance angolaise et africaine : Agostino Néto.
La rue qui commence à l’ouest par l’avenue Kwamé Krumah longeant
Simon Compaoré expulse Agostino Neto
Une cérémonie présidée par le maire a eu lieu à cet effet le 18 décembre pour le baptême de cette rue. En effet, il a justifié le choix de cette rue par quelques faits : Son commencement par l’avenue du docteur N’Krumah, un camarade du Professeur, la fin de rue par l’avenue de l’hospitalité, vertu chère à Ki Zerbo etc…Ce qu’il n’a osé dire à l’assistance, c’est la veuve Jacqueline Ki Zerbo qui a souligné que cette rue portait le nom d’Agostino Néto, « un acteur essentiel de le libération de l’Afrique ». De ce fait le Professeur Joseph Ki-Zerbo mérite mieux qu’on efface le nom d’un autre digne fils de l’Afrique pour mettre son nom. Nous gageons que de son vivant, le Professeur n’accepterait ce reniement de l’histoire africaine. Certainement que la famille a été mise devant le fait accompli et accepté malgré elle. Nous l’avons perçu dans le mot de la veuve Ki-Zerbo, une héritière de l’œuvre de son mari.
Un hommage du Conseil municipal de la ville de Ouagadougou au Professeur Joseph Ki Zerbo dont Simon Compaoré a dit beaucoup de bien de lui est un acte à saluer à sa juste valeur. Mais la forme de l’hommage peut frustrer tout panafricaniste et combattant de l’indépendance et de l’unité africaine.
Agostino Neto, est le leader angolais qui a créé le Mouvement populaire de libération de l’Angola qui s’est battu contre les Portugais pour l’indépendance de l’Angola acquise en 1975. Nous venons de sortir de la fête de l’Indépendance où les tenants du pouvoir ont montré leur détermination à valoriser ce pan de l’histoire du Burkina. Nous savons aussi que les chefs d’Etats africains dont Blaise Compaoré prétendent être des défenseurs de l’unité africaine. L’Angola est loin du Burkina mais une rue à Ouagadougou portait le nom de son ancien président. A quel moment a-t-on donné ce nom à la rue ? Au moment où certains croyaient à l’émancipation et à la solidarité avec les peuples en lutte dans le monde. Le conseil municipal avait déjà gommé Che Guevara. Cette fois encore, Simon Compaoré en « expulsant » Agostino Neto de la ville ne reconnaît pas en lui ce qu’il a été pour l’Angola et l’Afrique. Il ne suffit de se demander ce qu’il a été pour les Burkinabè. De tels actes confirment que la philosophie du conseil municipal est de gommer ce qui avait été fait sous la révolution. Par conséquent, tous les anciens comités de défense qui s’y trouvent sont entrain de refuser leur propre histoire. Que le maire donne le nom de Jonas Savimbi à une rue s’il veut pour ce qu’il a été pour eux. Nous pouvons comprendre que des noms de toubabs occidentaux soient effacés au profit des noms d’africains mais toute autre chose n’est qu’un reniement
Ce sont de telles logiques qui ont poussé le président Blaise Compaoré à vouloir exclure en juin 1998
Le Professeur Ki Zerbo ne mérite-t-il pas mieux ?
Comment immortaliser la mémoire du Professeur Joseph Ki Zerbo ? Peut être la question que bon nombre de Burkinabè se pose. En effet, le Centre d’Etudes pour Développement Africain (CEDA) créé par le Professeur et le Bureau de
Si le gouvernement ne prend pas ses responsabilités sur cette question, qu’il nous permette de dire qu’il y a deux raisons qui l’empêchent de le faire : Le Professeur Joseph Ki-Zerbo est un samo et un opposant.
Nabi Youssfou
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 59 autres membres