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Festivités du 11 décembre/ Clément défie quiconque de les faire à 500 millions

Festivités du 11 décembre

 

Clément défie quiconque de les faire à 500 millions

 

Le Comité national d’organisation des festivités du 47ème anniversaire de l’indépendance a animé un point de presse pour faire le bilan de la fête du 11 décembre. En effet, le ministre Clément Sawadogo, président dudit comité a exprimé son entière satisfaction quant aux retombées de cette fête organisée dans tout le Burkina. Aussi a-t-il répondu à ceux qui ont fait la polémique qu’il qualifie de stérile.

 

Les festivités avec faste du 11 décembre  2007 ont fait du bruit compte tenu du fait qu’il a été utilisé environ 500 millions de FCFA pendant qu’il y a eu des inondations, une saison agricole peu rassurante. Le tout couronné par une vie déjà chère. Nous étions à la première conférence de presse du comité d’organisation et nous avons relaté ce qu’avait dit le ministre Sawadogo à propos des inquiétudes et interrogations. L’homme est encore resté stoïque à la dernière conférence.

 

Les mots de la totale satisfaction

Le ministre Clément Sawadogo fonde son satisfecit sur la participation des Burkinabè et la présence du président Compaoré : « Le peuple burkinabè par sa participation massive a indiqué le chemin de la nécessaire cohésion sociale qui fait la force de toute nation. Cette ferveur populaire, vous avez su la traduire à travers vos organes respectifs et je vous remercie grandement. La fête nationale, célébrée le 11 décembre dernier a été un moment magique qui a suscité et consolidé le civisme et le patriotisme dans notre pays. Pour ces deux vertus qui me semblent fondamentales, la décision du gouvernement de renouer avec une célébration grandiose du 11 décembre est à saluer. Le Président du Faso, Son Excellence Monsieur Blaise Compaoré en marquant de sa présence effective la grande parade, engage le Burkina Faso dans la juste voix de l’acceptation et de la construction de sa propre histoire ». Bien dit. Cependant, nous avons constaté que l’annonce télévisuelle de la fête du 11 décembre, présentait le président Maurice Yaméogo lisant la proclamation de l’indépendance et quelques jours après cette partie a disparu subitement de cette annonce laissant le boulevard aux images du président Blaise Compaoré. Après la renaissance démocratique, c’est à celui qui a exhumé la fête de l’indépendance que l’on accorde plus d’importance que « le père de la Nation ». Une fois encore l’histoire du Burkina ne saurait être falsifiée quand bien même les nouveaux historiens veulent que le président Compaoré soit au début et à la fin de toute action au Burkina.

 

La fête a coûté les 500 millions estimés

A la question de savoir si le budget était réellement de 500 millions de FCFA ? Le ministre Sawadogo a rassuré que le budget n’était qu’une estimation. Il peut de plus 400 millions ou plus de 500 millions de FCFA. Le comité attend de régler quelques dernières factures pour donner le bilan définitif des différentes dépenses. Aussi a-t-il ajouté que c’était pour plus de transparence qu’il avait donné le budget au départ. Son constat est qu’il a été l’objet de supputations. Il défie quiconque d’organiser une telle fête grandiose à 500 millions de FCFA. Pourtant nous nous plaignons de l’énormité de cette somme. Le ministre Clément Sawadogo a insisté que la fête de l’Indépendance méritait plus mais son comité a fait avec le budget mis à leur disposition.

 

C’était de la polémique stérile

Dans sa déclaration liminaire, le ministre s’adresse aux polémistes : «  ceux qui avaient eu la tentation d’entretenir une polémique stérile autour de la célébration du 11 décembre 2007, ont dû constater que le peuple burkinabè par sa grande mobilisation est venu rappeler que la fête nationale constitue le ciment de notre unité et de notre appartenance à une même patrie ».

Le ministre entend par polémique stérile ceux qui ont dit que le gouvernement dépense 500 millions pourtant il y a eu des inondations, les Burkinabè manquent de céréales. Il a rétorqué que ce ne sont pas les 500 millions qui vont nourrir les Burkinabè. Il a ajouté que le gouvernement a procédé à une distribution des céréales à prix social. A côté de ces 500 millions pour la fête nationale, le gouvernement a investi des milliards pour une distribution gratuite des manuels scolaires. De ce fait il conclut qu’il n’y a donc personne pour leur donner des leçons.

Entre aussi dans la polémique stérile ceux qui ont dit que la fête du 11 décembre visait à masquer le 13 décembre. Le ministre Sawadogo a dit qu’il s’agissait là de chercher des poux sur un crâne rasé. Non seulement il y a eu le 11 décembre avant le 13 décembre mais aussi cela n’a pas empêché que des gens marchent à cette date.

Même s’il s’est racheté en mettant les différentes opinions au compte de la liberté d’expression et la norme démocratique, ce n’est qu’une manière de banaliser les critiques et les « leçons ». Nous faisons partie de ceux qui ont animé la polémique stérile ou pas. La conférence de presse ou les qualificatifs n’ont pas changé notre point de vue sur l’exhumation en 2007 de la fête de l’indépendance. Rectificatif : Au lieu de 30 millions de FCFA, le feu d’artifice a coûté plus de 34 millions. Cette somme peut construire la mairie de Pabré où est originaire le ministre Clément Sawadogo

Nabi Youssfou

 

 

 

 



22/12/2007
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