Conseil Economique et Social/Le nouveau siège augure-t-il un renouveau ?
Conseil Economique et Social
Le nouveau siège augure-t-il un renouveau ?
Les Burkinabè peuvent être marqués par le siège flambant neuf qui jouxte l’avenue de l’Indépendance. Sa construction a semble-t-il coûté plus de 2 milliards de FCFA. Nous osons espérer que ce joyau sonne véritablement le renouveau dans cette institution de
Il y a deux ans, L’Indépendant n° 690 du 28 novembre 2006 titrait : « Conseil Economique et Social, Les uns mangent, les autres regardent » pour dépeindre une gestion opaque de l’institution. En effet, l’article fait ressortir le manque de ressources humaines qui entraînait le non fonctionnement de certains départements. Certains chefs de service n’avaient pas de voitures de fonction. La gestion des indemnités et du carburant posait aussi problème.
La publication de l’article à l’époque avait suscité de vives réactions. Deux ans après, le nouveau bâtiment force l’admiration des Burkinabè. Le Conseil Economique et Social souffre toujours d’un manque de ressources humaines. En effet, l’Observatoire économique et social manque d’économiste statisticien. Le département chargé des finances et de la conjoncture et le département chargé du développement humain et de l’intégration sociale ne fonctionnent pas parce que n’étant pas dotés de compétences nécessaires.
Le manque de véhicules pour les responsables reste un problème à résoudre. Si le président Thomas Sanou ne tape pas du point sur la table pour donner à son institution des compétences et de la logistique pour mieux accomplir sa mission, il y aurait vraiment un paradoxe. Celui de pouvoir construire un joyau de près de 3 milliards et ne pas avoir la personnalité nécessaire pour faire affecter des compétences dans l’institution. Il ne faudrait pas que ce joyau serve seulement à organiser des sessions mais qu’il y a aussi à l’intérieur des têtes bien pleines pour mener la réflexion assignée à l’institution.
Nous osons croire que le Président Sanou va sonner le renouveau avec le nouveau siège pour faire taire toutes les langues qui ne lui accordent pas du crédit. En attendant, il devrait mettre fin aux missions qu’il autorise et qui n’avantagent pas le CES mais qui arrangent seulement certains individus.
Une certaine catégorie du personnel du CES estime être lésé dans la répartition des avantages à lui accordés lors des préparatifs et pendant toute la durée des sessions.
A ce que l’on dit, il a des relations pour permettre à son institution de prendre des galons mais ses détracteurs pensent que c’est lui-même qui constitue le problème. L’institution serait à l’image de sa personnalité.
N.Y
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