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Vacances ministérielles/Les Burkinabè laissés à leur triste sort

Vacances ministérielles

 

Les Burkinabè laissés à leur triste sort

 

Le gouvernement bénéficie actuellement de ses vacances annuelles. Les ministres sont allés se reposer pour quelques jours. Selon les informations, le Premier ministre, Tertius Zongo passe ses vacances au Maroc. Nous avons bien envie de leur souhaiter bonnes vacances mais compte tenu des problèmes qu’ils ont laissé en l’état avant de partir il n’y a de joie à partager.

 

Le premier problème qui tenaille les Burkinabè depuis de l’année 2009, est le délestage. En effet, la Sonabel justifie la poursuite des délestages par un manque d’eau dans les barrages de la Kompienga et de Bagré. Cette structure, a avancé assez de raisons cette année à tel enseigne que les Burkinabè ne savent plus à quel saint se vouer? Quelles que soient les raisons avancées, les problèmes sont-ils insolubles ? Quand il ne pleut pas, c’est la nature qui n’a pas été clémente. C’est Dieu qui nous a pas donné la pluie diront les croyants.

Le gouvernement burkinabè s’est toujours mis au dessus de toutes ces considérations naturelles ou divines. En effet, l’année où il pleut abondamment, il dit que c’est grâce à son opération Saaga. On oublie facilement le Bon Dieu ou la nature.

L’opération Saaga a été mise en place pour éviter au Burkina des poches de sécheresse. Après une décennie d’expérience en la matière, évoquer une insuffisance de pluies peut paraître anormal. Il est difficile de comprendre qu’il n’y ait pas d’eau à Bagré et à la Kompienga. Les prévisions de déficit des pluies annoncées par les structures compétentes ne devraient pas logiquement concerner le Burkina avec l’opération Saaga.

Cette dernière n’est réalisable qu’en présence de nuages. Encore faut-il qu’il n’y ait pas de nuages cette année? Sauf erreur de notre part, l’opération Saaga ne fait plus grand bruit comme au temps où on l’exhibait comme la panacée aux problèmes de sécheresse du Burkina.

Il est encore temps que cette expertise refasse ces preuves afin que les zones déficitaires en pluies retrouvent la pluie.

 

Le deuxième problème semble avoir une relation avec la SONABHY. En effet, depuis un certain temps, il y a pénurie de gaz à Ouagadougou. La SONABHY semble se dédouaner de cette situation. Pourtant les distributeurs de gaz nous font savoir que la SONABHY avait connu une panne de la machine qui charge le gaz. Ils ajoutent que malgré la réparation de ladite machine, le gaz sort toujours au compte gouttes. Ce qui leur fait dire que la panne de la machine pourrait être un prétexte pour masquer l’indisponibilité du gaz.

Ces dernières années, la SONABHY est citée comme responsables de certains problèmes qui tenaillent les Burkinabè. Il n’y a pas longtemps elle était soupçonnée de ne pas avoir assez de gasoil pour donner à la SONABEL. Ce qui justifiait en partie les délestages des mois passés. La revoilà dans une affaire de pénurie de gaz. La SONABHY est malade, la presse l’a plusieurs fois souligné.

Notre ferme conviction est qu’à la SONABEL comme à la SONABHY, il y a un problème d’hommes. Les premiers responsables qui y sont depuis plus de 5 ans. La gestion des problèmes de leurs entreprises répond à une gestion de la routine.

Un des responsables est même remonté contre le journal parce qu’on a dit qu’il serait un « piètre manager ». Nous n’avons pas d’unités de mesure en dehors de la satisfaction des Burkinabè quant aux services que ces sociétés leur offrent.

Malgré la insatisfaction des Burkinabè, le Premier ministre Tertius Zongo n’a pas manqué de féliciter les responsables de ces sociétés.

A l’endroit des Burkinabè qui ont l’électricité, il trouvait qu’ils étaient des privilégiés par rapport à ceux qui sont toujours à la lampe-tempête. Avec une telle appréciation, nous nous demandons quelle sera sa réaction par rapport à la pénurie de gaz ? Ceux qui utilisent ce précieux gaz sont des privilégiés. Les Burkinabè retourneront au charbon de bois et au bois tout court. Bonjour les dégâts sur la nature. Les plantations d’arbres médiatisées ne serviront plus à grande chose.

Les Burkinabè ont souffert des coupures d’électricité. Ils souffriront de la pénurie de gaz. Nous sommes à quelques jours du début du Ramadan, il n’est pas exclu une flambée des prix des produits de première nécessité. Tout cela ne dérangera pas la quiétude du gouvernement en vacances. A vrai dire, les problèmes des Burkinabè ne le préoccupent pas trop. Ou bien leurs cris de détresse ne sont pas assez forts ? Des structures sont nées pour poser les problèmes des consommateurs. Elles se prononcent rarement sur certaines questions parce qu’elles sont inféodées. Le comble, une fois la Ligue des consommateurs du Burkina (LCB) avait demandé aux Burkinabè de boycotter les produits de la SODIBO parce qu’elle avait augmenté le prix de la bière. Pour les questions de consommation plus importantes, c’est le black-out.

De jour en jour, les Burkinabè optent pour le silence. Seule la presse aborde certaines préoccupations.

Au Burkina, le gouvernement n’a jamais apporté de solutions aux problèmes des Burkinabè sans que les revendications ne soient pas posées de façon bruyante.

Le président Blaise Compaoré a été réélu le 13 novembre 2005 sur la base d’un programme dénommé : « Le progrès continu pour une société d’espérance ». Nous pouvons parier que le burkinabè ne vit pas mieux qu’il y a quatre ans.

N.Y



23/08/2009
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