repères, Il y a des valeurs........

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Gouvernement de Luc Adolphe Tiao : Albert Ouédraogo, le plus heureux ?

Gouvernement de Luc Adolphe Tiao : Albert Ouédraogo, le plus heureux ? Dans la constitution du nouveau gouvernement, Luc Adolphe Tiao a réussi la prouesse d’intégrer des ministres, membres d’organisations de la Société civile. Le ministre des Enseignements Secondaire et Supérieur, Albert Ouédraogo fait partie de ceux-là. Le jour de la prise de contact du nouveau gouvernement, il s’est présenté à la Présidence ( palais de Kossyam) avec le véhicule de son association « le Tocsin ». Le ministre Albert Ouédraogo a voulu à travers cet acte prouver qu’il vient de la société civile sinon il a un véhicule de fonction en tant que vice-président de l’Université de Ouagadougou. Leur participation au gouvernement fait débat actuellement dans l’opinion. Les uns disent que monsieur Albert Ouédraogo et autres représentent la société civile dans le gouvernement. Les autres veulent que la part des choses soit faite. La société civile en tant groupe n’a pas été consultée pour désigner des représentants aux postes de ministres. Ceux qui sont appelés le sont au nom de leurs structures qui sont membres de la société civile. Si parmi toute cette flopée de membres de la société civile, monsieur Albert Ouédraogo fait partie des quelques personnes à être consultés c’est qu’il a la tête à l’emploi pour occuper un poste dans ce gouvernement de crise. De ce fait, le premier ministre Luc Adolphe Tiao a reçu son coup de l’ouverture avec des ministres venant de la société civile. Le ministre Albert ouédraogo devrait être le plus heureux de tous. Il est revenu qu’il y a bien longtemps qu’il a tapé aux portes pour un maroquin ministériel. Les postes tant rêvés étaient ceux de la culture ou de l’intégration sous-régionale ou un ministère sur les Burkinabè de l’étranger. Donc il a caressé le rêve pendant longtemps. C’est un honneur d’être ministre. Dans une situation de crise et être ministre en charge des élèves et de étudiants, ce n’est pas forcément reluisant. Mais une occasion qu’on n’a pas tout temps dans la vie. Son prédécesseur Joseph Paré avait eu le zèle de mettre sous le tiroir les demandes d’audiences de l’Association nationale des étudiants burkinabè (ANEB) pendant des deux ans. C’est ce qui est ressorti des concertations entre la président Blaise Compaoré et les organisations d’élèves et d’étudiants. Si le ministre Ouédraogo veut avoir sur le dos les étudiants, il lui suffit de suivre l’exemple. Venant de la société civile, il sera moins pardonnable. Il y a lieu aussi de relever que Monsieur Albert Ouédraogo s’est révélé à l’Université comme un anti-ANEB notoire. L’Université de Ouagadougou a connu une longue grève en fin 96 et au premier trimestre de l’année 97. Il était le doyen de la FLASHS. Il avait joué un mauvais rôle en faisant arrêter des piquets de grève par la police. En mars 1997, le gouvernement de Kadré Désiré Ouédraogo avait fermé l’université et les cités. Dans la recherche d’une solution à la crise, les différents doyens avaient convoqué les étudiants à des assemblées générales. A la rencontre de la FLASHS, il avait proposé aux étudiants d’être le médiateur auprès des autorités pour une sortie de crise. Les étudiants lui avaient d’abord rappeler le rôle qu’il avait jouer dans l’arrestation des étudiants avant de lui faire savoir à l’unanimité qu’il n’était pas la personne indiquée pour une médiation. Aussi le nouveau MESS a-t-il une mauvaise image de l’étudiant revendicateur. Il aime le répéter qu’être « étudiant » était une maladie. Il fallait savoir de se débarrasser très tôt de cet esprit revendicatif quand on est dans la vie active. Quand nous avons retrouvé l’ancien doyen dans la société civile dans les années 2000 à la tête de l’association le TOCSIN, nous nous sommes dit qu’il appartenait maintenant au même camp que les étudiants qui réclament la liberté, et la démocratie. Le ministre Ouédraogo étant de la société civile, cela devrait se sentir quand il sera en face de ses camarades de la société civile ( étudiants et enseignants) qui viendront lui exposer leurs problèmes déjà connus. Sa récente participation à l’émission « Actu-hebdo » de la télévision nationale a révélé qu’il est beaucoup imprégné des problèmes de l’université en particulier et du Burkina en général. C’est à leur résolution, il doit s’atteler. Il sera apprécié à travers les actes qu’il posera. Rien que cela. Il doit surtout se dire que c’est grâce à la maladie d’être étudiant qu’il est aujourd’hui ministre. Dans la vie, il y a toujours ceux qui luttent en posant des revendications et ceux profitent des conséquences de la lutte.


04/05/2011
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