Coalition contre la vie chère/Pour un Burkina juste et équitable
Coalition contre la vie chère
Pour un Burkina juste et équitable
Une coalition contre la vie chère (CCVC) est née. C’est un regroupement de 6 centrales syndicales, 12 syndicats autonomes et 14 mouvements ou associations de la société civile etc. Ces structures veulent fédérer leurs énergies contre la vie chère, la corruption, la fraude, l’impunité et pour les libertés. L’organisation des marches meetings organisées à travers tout le pays le 15 mars dernier était le baptême de feu. L’appréciation positive qui s’est dégagée au sein de l’opinion et la mobilisation constatée nous permettent d’affirmer que le coup d’essai de
Seul le gouvernement n’a pas encore réagi malgré l’imminence de la grève prévue les 8 et 9 avril. Une fois encore, ce silence ou mépris gouvernemental accrédite la thèse selon laquelle il faut « brûler et casser » pour qu’il se sente interpeller. Cette coalition a été constituée pour arracher des acquis. Par conséquent, le gouvernement a intérêt à aller vite au dialogue avant que nous nous enlisions dans la crise.
D’aucuns trouvent dans cette coalition des similitudes avec le Collectif contre l’impunité. Les différences sont que tous les partis politiques sont absents et toutes les centrales syndicales font partie. Pour arriver à telle structure qualitative il a fallu plusieurs appels des syndicats à la constitution d’un front avant la crise. Le contexte actuel très mouvementé par les émeutes contre la vie chère est venu apporter beaucoup d’eau au moulin des syndicats. La vie chère n’a épargné personne. Par conséquent, les syndicats à eux seuls ne sauraient poser les problèmes de tous les Burkinabè. Alors la naissance d’une telle Coalition vient à point nommé. Sa base pouvait être encore plus large compte tenu de la pléthore des associations qui se réclament de la société civile au Burkina. Mais il ne faut pas se leurrer, il y a des structures qui ne sont actives que pour les élections parce qu’elles donnent des dividendes. Même les structures qui disent défendre les consommateurs ont fait faux bond à
Dans la lutte de
Les défis de
La plate-forme de
Il suffit d’examiner les thèmes mobilisateurs de
Le gouvernement a-t-il compris les messages ?
Le gouvernement a pris des mesures de suspension de taxes sur certains produits de consommation. Des prix ont été suggérés pour ces produits. Des magasins témoins où ces prix sont pratiqués font leur annonce dans la presse. Au constat, ce sont les grandes surfaces ou alimentations qui ont des liens avec les grossistes des produits de grande consommation. Ce sont les mêmes qui tireront profit des mesures gouvernementales. Pendant ce temps les boutiques dans les quartiers n’appliquent pas encore les prix suggérés parce qu’elles n’ont pas écoulé leurs anciens stocks. Pourtant, la majorité des Burkinabè ne fréquente que ces boutiques de quartiers. Le gouvernement dit travailler à la surveillance des prix.
Au cours d’un point de presse, avant la manifestation du 15 mars, le ministre des finances, Jean Baptiste Compaoré a affirmé qu’une augmentation de salaires n’était pas forcément la solution à la vie chère. En effet, il a défendu qu’elle serait l’occasion pour les commerçants d’augmenter encore les prix des produits. C’est une théorie économique déjà connue ! Cette fois, le ministre n’a pas évoqué le manque de ressources financières. La flambée des prix actuelle est-elle due à une augmentation des salaires ? Le ministre Compaoré ne sait pas que les commerçants qui ne sont pas les seuls prédateurs des salaires. Il y a aussi le gouvernement. En effet, nous avons toujours l’habitude de prendre l’exemple de l’augmentation des salaires de 5% qui a été faite en fin avril 2006. Avant que les travailleurs en bénéficient une augmentation des prix des hydrocarbures en début avril 2006 avait déjà récupéré cette augmentation de salaires. Le temps des théories économiques est révolu. Il y a des exemples qui peuvent instruire le gouvernement. Le Cameroun a fait une augmentation des salaires de 15% en plus de la suspension des taxes. Nous convenons que le Cameroun a des ressources que le Burkina n’en a pas. Nous avons vu le Burkina dépenser des milliards pour moins que des priorités. Pour ce passif, personne ne voudra s’apitoyer sur son sort. Nous pensons que
Nabi Youssfou
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 59 autres membres