repères, Il y a des valeurs........

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CDP/La face cachée de Roch

CDP

 

La face cachée de Roch

 

L’actualité nationale est dominée par les problèmes internes au Congrès pour la démocratie et le Progrès (CDP) avec la suspension, voire l’exclusion de Salif Diallo du parti. Cette décision aura eu le mérite de voir certains responsables comme le président du parti Roch Marc Kaboré à l’avant-garde pour défendre le CDP et soutenir le président Blaise Compaoré. Nous avons trouvé en lui une fermeté qui cache bien des choses.

 

D’entrée de jeu, nous pouvons dire que les responsables du CDP ont voulu donner une réplique à la hauteur de l’interview de Salif Diallo. Salif Diallo a peut-être été indiscipliné en mettant au grand jour des idées qui auraient dû être discutées dans le parti. Cependant il n’avait pas manqué d’en a parlé bien avant à Roch Marc Kaboré. Devrait-il, dans ce cas de figure assumer seul la faute ?

 

Roch camouffle mal sa complicité ?

 

Du moment où il a quand même partagé ses idées avec le Président du parti, il a reconnu en lui son supérieur hiérarchique. Roch Marc Kaboré est-il le patron du parti ou pas ? Le président du CDP Roch Marc Kaboré a confirmé qu’il a eu des échanges avec Salif Diallo dans le mois de mai. Comme réponse ou réaction, il lui a simplement dit d’aller continuer à réfléchir dans « son ambassade ». Une réponse aussi laconique à des questions aussi capitales. Nous sommes tentés de nous interroger sur ce que voulait réellement Roch Marc Kaboré dans toute cette affaire. A-t-il partagé avec d’autres camarades les questions posées par son vice-président ? Pourquoi en tant que président, n’a-t-il pas convoqué une rencontre des instances dirigeantes du parti pour en discuter ? Sont-elles des questions importantes ou pas ?

Le président Kaboré justifie la suspension de Salif Diallo par une question de procédure. Sinon, ses propositions n’en sont les raisons. Peut-on dissocier le fond de la forme ? Oui pour ceux qui ont pris la sanction. Cela permet de ne pas voir la coresponsabilité du président Roch Marc Kaboré.

Supposons que Salif Diallo fomentait un coup d’Etat et aie  fait part à Roch Marc Kaboré. Quelle aurait pu être l’attitude de ce dernier ? Allait-il attendre que Salif Diallo continue de réfléchir à son coup d’Etat dans son ambassade ? Ou bien allait-il anticiper pour discuter de la question avec d’autres camarades afin d’éviter le coup d’Etat ?

La fermeté et l’aisance avec lesquelles Roch Marc Kaboré a condamné l’attitude de son vice-président lui permettent de cacher sa complicité avec Salif Diallo. Il s’est mis sur la défensive pour que les autres camarades ne l’accusent pas, non seulement de ce que les journalistes appellent  la « rétention de l’information », mais aussi de son incapacité de voir venir les choses en tant que premier responsable.

Au moins, Salif Diallo a été discipliné en partageant ses idées avec le président du parti. Il aurait pu ne pas lui en parler. En plus, les questions qu’il a soulevées relèvent bien de sa responsabilité. Le poste de vice-président chargé des questions politiques et de l’orientation était-il un poste pour meubler le praesidium du parti ? Nous pensons que c’était pour qu’il réfléchisse à ce genre de questions.

Si le CDP se présente comme un parti qui veut la discipline, Roch Marc Kaboré devrait répondre de ce qu’il n’a pas fait pour éviter ce clash. Dans le contraire, il s’est tu pour comploter contre son vice-président.

 

 

Roch a poignardé Salif dans le dos

 

Salif Diallo a eu certainement très confiance à Roch Marc Kaboré. Il s’est dit que son président est un allié de taille. Nous avons suivi le soutien dont il avait bénéficié de la part de Salif Diallo pour revenir à la tête de l’Assemblée nationale.

La célérité avec laquelle Roch Marc Kaboré a expliqué la sanction de Salif Diallo nous permet de dire qu’il a contribué à la chute de ce dernier. Il n’est pas exclu qu’il ait partagé les idées de Salif Diallo avec d’autres caciques du parti. Ils attendaient le faux pas de ce dernier pour l’écarter définitivement. La lutte de positionnement, c’est aussi la lutte pour être proche de Blaise Compaoré, surtout de François Compaoré. C’est l’allégeance de certains caciques sans ambitions présidentielles. Roch Marc Kaboré n’en a jamais eu. Il a toujours supporté tous les coups et toutes les humiliations. Cette fois-ci, l’axe Ziniaré-Zorgho se renforce. Comme chacun a son tour chez le coiffeur, un jour, on lui ôtera ses habits de dauphin constitutionnel. C’est çà la IVè république tant défendue.

 

Nabi Youssouf



29/07/2009
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