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Affaire Norbert Zongo/Les six magistrats qui ont brouillé les pistes

Affaire Norbert Zongo
Les six magistrats qui ont brouillé les pistes


La liste de personnes qui se seraient illustrées négativement dans l’affaire Norbert Zongo ne saurait être exhaustive. Mais nous savons qu’il y a du monde qui a mouillé le maillot dans les affaires David Ouédraogo et Norbert Zongo pour que les voies de la lumière et de la vérité se couvrent de ténèbres. Six magistrats sont retenus dans l’équipe pour leur activisme ou inaction dans le dossier Zongo. Qu’ont-ils fait pour que leur nom soit retenu ? Il se pourrait que des personnes ne se reprochent de rien. Ce que nous dirons sur elles peut avoir été déjà dit. Comme les choses ne sont pas encore terminées et ne présagent rien de bon, chacun assumera ce qu’il a fait. Il faut que nous arrivons à écrire l’histoire de ces affaires troublantes de la IVè république. L’ancien Procureur général Dramane Yaméogo a eu la malchance de gérer les dossiers de David Ouédraogo et Norbert Zongo. Dans l’affaire David Ouédraogo, il a intimidé à plusieurs reprises Norbert Zongo. Selon Moïse Ouédraogo, il leur demandé de nier que les ayants droit de David Ouédraogo ont déposé une plainte à la justice. Monsieur Dramane Yaméogo était à Sapouy le 14 décembre 1998 pour constater « l’accident » du véhicule de Norbert Zongo. Quand il est revenu à Ouagadougou, il ne savait pas qu’il devait ordonner l’ouverture d’une information judiciaire. Pour ne l’avoir pas fait, il est actuellement ambassadeur du Burkina au Nigeria. Ne savait-il pas qu’il devait le faire ? Le juge Wenceslass Ilboudo était le juge d’instruction du dossier Norbert Zongo. Il a reçu 26 millions et des ordinateurs pour travailler seulement sur ce dossier. En février 2001, il a inculpé l’Adjudant Marcel Kafando sur les propos de Racine Yaméogo devant la Commission d’Enquête Indépendante (CEI). Le 18 juillet 2006, il a pris une ordonnance de non-lieu en faveur de Marcel Kafando. On pourrait lui reprocher de n’avoir pas eu le courage de conduire le dossier à bon port. Lorsqu’il a été désigné juge d’instruction, beaucoup de personnes avaient estimé qu’il était très jeune pour un dossier aussi complexe. Mais pourquoi l’ont-ils choisi ? Selon certaines informations, le juge Wenceslas s’est présenté un jour pour une perquisition au Conseil de l’Entente. les gardiens du lieu lui ont demandé une autorisation de leur supérieur hiérarchique. Un juge a-t-il besoin d’une autorisation pour cela ? Si nous disons qu’il n’a rien fait et a contribué à l’enterrement du dossier, c’est parce qu’il pouvait avoir l’honnêteté de dire qu’il ne pouvait pas dès le début. S’ils l’ont choisi, ils savent ce dont il était capable. Il aurait rangé le dossier Zongo pour sauver sa carrière. La carrière prime-t-elle devant le sacrifice de Norbert Zongo et de ses trois compagnons ? Individuellement oui, mais assume-t-il son rôle dans cette affaire qui n’apportera pas non plus une valeur ajoutée pour sa carrière ? Le magistrat Jean Emile Somda avait été désigné par le ministère de la justice pour représenter l’Etat à la Commission d’Enquête Indépendante (CEI). il a travaillé avec les autres commissaires pour obtenir le rapport de la CEI qui a été rendu public depuis le 7 mai 1999. il fait partie de ceux qui ont demandé que le rapport soit édulcoré en certains passages avant qu’ils n’apposent leur signature sur le document final. Malgré tout, il n’a pas signé le document. Dans quel intérêt l’a-t-il fait ? Nous nous rendrons compte que cela lui a valu un poste ministériel après. Est-il le plus compétent des Burkinabè pressenti pour le poste de ministre de la Fonction publique et du développement institutionnel ? Le ministre Boureima Badini, magistrat de son état. Ministre de la justice depuis novembre 2000. Il avait quitté le palais pour occuper le poste de directeur de la Caisse nationale de sécurité sociale où un marché attribué de gré à gré pour la construction du siège lui avait valu des critiques. Il présidera aussi aux destinées de la Fédération Burkinabè de football où il n’avait pas terminé son mandat pour mauvais résultat de l’équipe nationale. C’est à lui qu’on confiera le destin de notre justice depuis plus de six ans. Il est venu trouver le dossier Zongo au palais dans de bonnes mains. Nous avons pensé qu’il allait apporter la révolution quand le juge Ilboudo a inculpé Marcel Kafando en 2001. Mais nos illusions ont pris fin quand il a développé son concept de « juges acquis ». Ainsi donc il nomme ses “juges acquis” aux postes de responsabilité. A l’annonce du non-lieu, il a sommé tous ceux qui se sont indignés de respecter la décision de justice. Son directeur de communication s’était interrogé s’il fallait créer un autre droit parce que c’est le dossier Zongo. C’est avec le résultat qu’on a sur le dossier Zongo que l’on peut comprendre la nomination de Monsieur Badini à ce poste. Le procureur général Abdullay Barry. Il a dit qu’il connaissait très bien le dossier Norbert Zongo plus que Robert Ménard. C’est une évidence. Depuis qu’il occupe le poste, il organise à chaque anniversaire du drame de Sapouy une conférence de presse pour dire à l’opinion que le dossier suit son cours. Mais depuis le 18 juillet 2006, le discours a changé. il est à la recherche de charges nouvelles. Il est devenu le spécialiste des conférences de presse spontanées suite à certains développements dans le dossier qui le tracasse. Ce sont des tribunes pour réfuter tout ce qu’on apporte pour la réouverture. Le parquet s’est montré très partial et menaçant. Est-ce dans l’intérêt d’une justice indépendante ? Le Procureur du Faso Adama Sagnon. Nous avons découvert ce jeune magistrat, il n’y a pas longtemps. Depuis le non-lieu, il a battu le record d’impopularité de tous les procureurs. Récemment, il a confirmé que le dossier Zongo était clôturé même s’il est revenu pour dire que c’est un terme de droit. Beaucoup lui en veulent pour ce lapsus et surtout pour sa violence verbale. L’Indépendant lui a demandé d’aller doucement, nous arriverons tous à destination. Un adage populaire dit que quand on est pressé, on achète la tête de chien à 500FCFA ; pourtant avec la patience, on l’aura à 50 FCFA. Méditons ensemble sur l’exemple d’un ministre de feu Robert Gueï, le Capitaine de Frégate, Henri César Sama. Il répétait chaque fois aux opposants que : « celui qui veut brûler la Côte d’Ivoire, ils vont la brûler ensemble. Personne ne s’en sortira ». Le régime de Robert Guéï a chuté le 21 octobre 2000 et il faisait partie des premiers militaires à faire allégeance au nouveau régime de Gbagbo.

Nabi Youssfou



20/11/2007
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